
Sans titre / Untitled, 1956
made in 1956
Lot offered for sale by BYDealers, Montréal at the auction event "BYDealers - Important Canadian Art" held on Tue, May 27, 2025.
Lot 46
Lot 46
Estimate: CAD $150,000 - $200,000
Realised: CAD $150,000
Realised: CAD $150,000
Lot description - from the online catalogue*
Techniques/medium
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
91,4 x 122 cm / 36 x 48 in
Signatures
Signée et datée au bas à droite / Signed and dated lower right
Provenances
Collection de/of Claude Gauvreau, Montréal
Collection de/of Charles Delloye, France
Collection particulière / Private collection, Toronto
Bibliographie/Literature AYRE, Robert. "Art Notes," The Montreal Star, February 23, 1957.
BEAUDRY, Ève-Lyne (dir.). Marcel Barbeau : En mouvement, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2018. Œuvre reproduite en couleurs à la page 93 (fig. 24). / Work reproduced in color on page 93 (fig. 24).
GAGNON, Carolle, et Ninon GAUTHIER. Marcel Barbeau : Le regard en fugue, Montréal, Centre d’étude et de communication sur l’art, 1990.
NASGAARD, Roald, et Ray ELLENWOOD. The Automatiste Revolution: Montreal 1941–1960, Vancouver, Douglas & McIntyre, 2009. Œuvre reproduite en couleurs à la page 84 (fig. 51). / Work reproduced in colour on page 84 (fig. 51).
TEYSSÈDRE, Bernard. Barbeau, Winnipeg, The Winnipeg Art Gallery, 1969.
Expositions/Exhibitions Yolande Paquette, Pierre-Paul Riou, Marcel Barbeau, Galerie Agnès Lefort, Montréal, du 18 février au 2 mars 1957
Marcel Barbeau : En mouvement, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec, du 11 octobre 2018 au 6 janvier 2019
The Automatiste Revolution: Montreal 1941–1960, Varley Art Gallery, Markham, from October 21, 2009, to February 28, 2010; Albright-Knox Art Gallery, Buffalo, from March 19 to May 30, 2010; Art Gallery of Alberta, Edmonton, from June 23 to October 14, 2012; Art Gallery of Grande Prairie, Grande Prairie, from February 21 to April 30, 2013; Mendel Art Gallery, Saskatoon, from June 14 to September 15, 2013
The Thomson Collection (permanent exhibition / exposition permanente), Art Gallery of Ontario, Toronto, from December 9, 2015, to September 24, 2018 (AGO.125478)
Au printemps 1956, Barbeau transpose sur toile les recherches entreprises dans ses récentes gouaches (voir lot 45). Animée par de superbes effets de miroitement, cette pièce est exécutée d’un geste assuré, mature et implacable qui façonne et balaie l’espace. Une palette réduite aux contrastes purs permet à l’artiste de repousser les limites plastiques de ses compositions tachistes commencées en 1946 et 1947, dont il a détruit la plupart à la suite des critiques négatives de Paul-Émile Borduas. Dans Sans titre (1956), les traits à la spatule se jettent dans la mêlée sous l’emprise d’une poussée latérale tandis que les touches de couleurs vives ponctuent férocement le damier en bataille. L’orientation oblique des taches donne de la densité à la trame éminemment expressive.
Ce tableau constitue un exemple probant de la courte série intitulée Nouvelles recherches, laquelle réunit des compositions all-over dont la palette hautement contrastée se contente du noir, du blanc et du vermillon. D’abord larges et nettement délimitées, les taches se font de plus en plus fines et de plus en plus denses, jusqu’à ne former qu’un tissu inextricable de touches et de couleurs. Ce tableau atteste une rigueur formelle et une gestualité inouïe qui transcendent la composition et suggèrent « un perpétuel recommencement de l’image jusqu’à l’infini », observe l’historienne d’art Ninon Gauthier. Exécutés en petites touches serrées, les éléments de cette série sondent les mouvements de la lumière et exploitent une rythmique davantage soutenue, avec des œuvres comme Prairie naissante (1956, coll. particulière) et Natashkouan (1956, coll. du Musée des beaux-arts du Canada).
Dans sa préface du catalogue de la rétrospective de Marcel Barbeau au Musée des beaux-arts de Winnipeg, Bernard Teyssèdre note, à propos des peintures de cette série : « [Barbeau] aboutit aux admirables tableaux de 1956, dans une technique all-over qui n’est pas sans affinité avec Riopelle, mais s’en distingue par une tension plus modérée, un coloris plus retenu, et la tendance à grouper les accents dans le sens d’une oblique privilégiée, au lieu de les livrer au tourbillon cosmique. » En effet, la densité du motif et l’alternance quasi systématique des couleurs intensifient le « frémissement lumineux » qui en parcourt la surface. En février 1957, le journaliste Robert Ayre du Montreal Star commente l’exposition de Barbeau chez Agnès Lefort en pareils termes : « Marcel Barbeau recouvre sa toile d’un motif de couleurs à la manière de Riopelle, mais sans l’effet de mosaïque pailletée; le sien a plutôt la texture d’une étoffe tissée serrée » [nous traduisons].
Marcel Barbeau signe ici un chef-d’œuvre qui clôt sa période automatiste et devance plusieurs de ses contemporains sur la voie de l’épuration formelle. (Annie Lafleur)
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In the spring of 1956, Barbeau transferred the research that he had conducted in his recent gouaches onto canvas (see lot 45). Animated by superb glimmering effects, this work was executed in a barrage of confident and assured gestures that shape and sweep across the canvas. Using just a few pure contrasting colours and his palette knife, Barbeau pushed the formal limits of the Tachist compositions that he had begun in 1946 and 1947, most of which he destroyed after Paul-Émile Borduas harshly criticized them. In Untitled (1956), his strokes seem to fling themselves into the fray as if pushed by a lateral thrust, while vivid touches fiercely punctuate the embattled checkerboard. Their oblique orientation adds density to the work’s eminently expressive motif.
This painting is a convincing example from Barbeau’s short series Nouvelles recherches, which features all-over compositions in a highly contrasting and restrained palette of black, white, and vermillion. At first broad and clearly defined, the strokes become smaller and denser, ultimately forming an inextricable fabric of marks and colours. The work’s formal rigour and incredible gesturalism transcend the composition to evoke "an eternally repeating image," writes the art historian Ninon Gauthier. Executed in small, tightly packed strokes, the elements in the series explore the movement of light and follow a more sustained rhythm in works such as Prairie naissante (1956, private collection) and Natashkouan (1956, collection of the National Gallery of Canada).
In his preface to the catalogue for Barbeau’s retrospective at the Winnipeg Art Gallery, Bernard Teyssèdre notes, in reference to this series, "[Barbeau] achieved some admirable paintings in 1956, in an all-over technique that has some affinity with Riopelle’s, but they differ in their more moderate tension, more reserved colours, and the tendency to group the marks in a specific direction rather than layering them in a cosmic whirlwind." Indeed, the density of the motif and the almost systematic alternation of colours intensifies the "quivering light" that skims across the surface. In February 1957, journalist Robert Ayre of the Montreal Star described Barbeau’s exhibition at Agnès Lefort in these terms: "Marcel Barbeau covers his canvas with colour pattern much like Riopelle does, but without Riopelle’s mosaic-like glitter; his have the texture of close-knit woolen textile."
With this masterpiece, Marcel Barbeau concluded his Automatiste period and preceded many of his comptemporaries on the road to formal refinement.
Most realised prices include the Buyer's Premium of 18-25%, but not the HST/GST Tax.
(*) Text and/or Image might be subject matter of Copyright. Check with BYDealers auction house for permission to use.
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