
Bleu-éclats, 1955
made in 1955
Lot offered for sale by BYDealers, Montréal at the auction event "BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art" held on Tue, May 28, 2024.
Lot 5
Lot 5
Estimate: CAD $70,000 - $90,000
Realised: CAD $66,000
Realised: CAD $66,000
Lot description - from the online catalogue*
Techniques/Medium
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
120,7 x 75,6 cm / 47 ½ x 29 ¾ in
Signatures
signée et datée au bas à droite / signed and dated lower right
Provenances
Canadian Art Group, Toronto
Collection privée, Montréal
Bibliographie/Literature
« Local Art on View at St. Helen’s Isle », The Montreal Star, 5 juin 1956. Œuvre reproduite à la page 8. / Work reproduced on page 8.
BOURALY, Lisa, Gilles DAIGNEAULT et Lise LAMARCHE. L’Actuelle, galerie d’art non figuratif 1955-1957, Montréal, Fondation Guido Molinari, 2015. p. 56, 134.
DE REPENTIGNY, Rodolphe. « Aperçu de notre galerie d’été », La Presse, 30 juin 1956.
LAJOIE, Noël. « Confrontations picturales », Le Devoir, 4 février 1956. Œuvre reproduite à la page 8. / Work reproduced on page 8.
LANDRY, Pierre (avec la collaboration de Francine COUTURE et de François-Marc GAGNON). Mousseau, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal et Éditions du Méridien, 1996.
MORISSET, Gérard. « Expositions : Panorama de la peinture montréalaise au Pavillon Hélène-de-Champlain », Vie des Arts, vol. 1, n o 4 (septembre-octobre 1956). Œuvre (inversée) reproduite à la page 26. / Work (inverted) reproduced on page 26.
NORMAN, Jeffrey. « Blue Explosion, Highlight of St. Helen’s Isle Show », The Montreal Gazette, 5 juin 1956. Œuvre reproduite à la page 23. / Work reproduced on page 23.
ROBILLARD, Claude. Panorama de la peinture montréalaise / Panorama of Montreal Painting, City of Montreal Parks Department, 1956.
SICOTTE, Hélène. « Un état de la diffusion des arts visuels à Montréal : Les années cinquante, lieux et chronologie "Deuxième partie : 1955 à 1961" », The Journal of Canadian Art History / Annales d’histoire de l’art canadien, vol. 16, n o 2 (1995). Œuvre (in situ, restaurant Hélène de Champlain) reproduite à la page 46. / Work (in situ, restaurant Hélène de Champlain) on page 46.
Expositions/Exhibitions
7 peintres actuels, L’Actuelle, Montréal, du 26 janvier au 7 février 1956
Panorama de la peinture montréalaise / Panorama of Montreal Painting, Restaurant Hélène de Champlain, Montréal, du 4 juin au 3 septembre 1956
Superbe dédale infusé d’ombre et de lumière, Bleu-éclats (1955) figure parmi les plus belles réalisations de Jean-Paul Mousseau au milieu des années 1950. Une invitation au recueillement et au calme.
Le tableau Bleu-éclats s’inscrit dans une production picturale axée sur les notions d’espace, de lumière et de couleur, que Mousseau maintiendra tout au long de sa carrière artistique, et ce, toutes disciplines confondues. Ainsi, on retrouve dans cette huile sur toile la même dimension architecturale et chromatique que certains panneaux translucides en fibre de verre et en résine colorée réalisés au cours de la même période. Selon Pierre Landry, conservateur de la rétrospective Mousseau au Musée d’art contemporain de Montréal, « ce va-et-vient entre la pure recherche plastique et son application à un domaine élargi témoigne d’une ouverture et d’une absence de conformisme non sans rapport avec l’esprit du groupe automatiste », dont Mousseau est le plus jeune membre. La recherche de la lumière devient dès lors un leitmotiv dans la pratique picturale de l’artiste, comme en témoigne d’entrée de jeu le présent tableau.
Ici, les rais de lumière bleus, blancs et orangés semblent flotter dans l’espace pictural, entièrement plongé dans l’obscurité. Une lumière diffuse transperce cet espace en suivant une trajectoire bien définie, à la manière d’un vitrail illuminé. Les plans de couleur tronqués aux quatre arêtes du châssis suggèrent le prolongement de cet éclat au-delà du tableau, comme s’il inondait l’espace même du spectateur ou de la spectatrice. Si la composition de Bleu-éclats est assez structurée, elle n’en demeure pas moins tactile. Le traitement estompé des plans colorés se distingue d’ailleurs de la facture strictement géométrique qui apparaît à la même époque chez les tenants du mouvement plasticien. La présence de contours adoucis est également frappante dans une série de tableaux que son ami et pair Fernand Leduc produit à pareille date, avant de se tourner résolument vers l’esthétique hard-edge.
L’année 1955 constitue un temps fort pour Jean-Paul Mousseau, qui participe à l’exposition Espace 55 au Musée des beaux-arts de Montréal, aux côtés notamment d’Ulysse Comtois, de Paterson Ewen, de Jean McEwen et de Guido Molinari. Cet automne-là, le peintre remporte le premier prix de peinture du Winnipeg Show, présenté à la Winnipeg Art Gallery, avec son œuvre La Marseillaise (1954). L’année suivante, Bleu-éclats est exposée à la galerie L’Actuelle, puis au restaurant Hélène de Champlain, à Montréal, dans le cadre de l’exposition Panorama de la peinture montréalaise. (A. L.)
-
A gorgeous maze infused with shadow and light, Bleu-éclats (1955) is among Jean-Paul Mousseau’s most beautiful productions of the mid-1950s. An invitation to meditation and calm.
The painting Bleu-éclats figures in a pictorial production focused on notions of space, light, and colour that Mousseau sustained, in all disciplines, throughout his long art career. Thus, this oil on canvas has the same architectural and chromatic characteristics as some of the transparent fibreglass and colour-resin panels of the same period. According to Pierre Landry, who curated the Mousseau retrospective at the Musée d’art contemporain de Montréal, "This back and forth between pure formal research and its application in a broader field testifies to an openness and independence from conventions that echo the spirit of the Automatist group," of which Mousseau was the youngest member. The search for light thus becomes a leitmotif in his pictorial practice, as demonstrated in this painting.
Here, the rays of blue, white, and orange light seem to float in a pictorial space completely engulfed in darkness. The diffused light traverses the space by following a well-defined path, as in a stained-glass window. The planes of colour truncated at the four edges of the frame suggest an extension beyond the painting, as if radiating into the spectator’s own space. While the composition in Bleu-éclats is quite structured, it is nonetheless tactile. The blurred treatment of the coloured planes contrasts with the strictly geometric approach manifest in the contemporaneous work of members of the Plasticiens movement. The softened edges are also striking in a series of paintings produced at the same time by his friend and follower Fernand Leduc, who ultimately turned toward a hard-edge aesthetic.
The year 1955 was a high point for Mousseau, who participated in the exhibition Espace 55 at the Montreal Museum of Fine Arts, alongside Ulysse Comptois, Paterson Ewen, Jean McEwen, and Guido Molinari, among others. That fall, Mousseau’s La Marseillaise (1954) won first prize for painting at the Winnipeg Show, presented by the Winnipeg Art Gallery. The following year, Bleu-éclats was exhibited at L’Actuelle, and then at the Hélène-de-Champlain restaurant, in Montreal, as part of the exhibition Panorama of Montreal Painting.
Most realised prices include the Buyer's Premium of 18-25%, but not the HST/GST Tax.
(*) Text and/or Image might be subject matter of Copyright. Check with BYDealers auction house for permission to use.
(*) Text and/or Image might be subject matter of Copyright. Check with BYDealers auction house for permission to use.