Jacques Hurtubise (1939-2014) - Il y eut un noir, 1963

Il y eut un noir, 1963


made in 1963
Lot offered for sale by BYDealers, Montréal at the auction event "BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art" held on Tue, May 28, 2024.
Lot 16
Estimate: CAD $60,000 - $80,000
Realised: CAD $504,000

Lot description - from the online catalogue*


Techniques/Medium

Acrylique sur toile / Acrylic on canvas

Dimensions

179 x 127 cm / 70 ½ x 50 in

Signatures

signée et datée au bas à droite; signée, datée et titrée au dos / signed and dated lower right; signed, dated and titled on verso

Provenances

Acquis directement auprès de l'artiste par la collection particulière actuelle, Toronto / Acquired directly from the artist by the current private collection, Toronto

Bibliographie/Literature

FARRELL-WARD, Lorna, et Luke ROMBOUT (dir.). Jacques Hurtubise: An Exhibition / Jacques Hurtubise : Une exposition, Vancouver, Vancouver Art Gallery, 1981.

LAMY, Laurent. Jacques Hurtubise, Montréal, Lidec (Panorama), 1970.

GRAHAM, Mayo (dir.). Jacques Hurtubise : Image par image, Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, 1998.

SHEE, Mary-Venner. Jacques Hurtubise: Recent Works / Jacques Hurtubise : Œuvres récentes, Long Beach, The Art Museum and Galleries, California State University, 1981.

Véritable pièce d’anthologie, Il y eut un noir, toile datée de 1963, atteste le passage de Jacques Hurtubise à New York et le retour inspiré du peintre prodige au Québec. D’entrée de jeu, Hurtubise adhère au courant artistique de l’expressionnisme abstrait tel que le conçoivent Franz Kline et Willem de Kooning, qui se définit par une gestualité et une picturalité exubérantes. Les dimensions imposantes du tableau frappent l’imaginaire, et son exécution relève sans conteste du coup de maître, de la note parfaite. Dans la toile cousine Il y eut un vent (1963), on retrouve une palette et une composition analogues, ainsi qu’une énergie équivalente qui est aussi manifeste dans Il y eut un rythme (1963, coll. de la Banque d’art du Conseil des arts du Canada).

À 24 ans, « Hurtubise peint avec toute son audace, toute son agressivité », écrit le critique d’art Laurent Lamy. « Si ces balafres, ces rythmes syncopés sont les témoignages d’une étonnante puissance d’expression, ils sont aussi les signes d’un esprit bien trempé. Il y a l’éclat tragique du noir et du blanc, les découpes vives, les formes mouvementées, la composition en angles plus ou moins aigus qui scandent le tableau et l’ordonnent. » Les grandes surfaces déchiquetées et juxtaposées se présentent dans une palette déjà typique de son œuvre, qui ressurgira, toutes décennies confondues. Les zébrures ajoutent un effet de vitesse entre les masses, ce qui amplifie l’impression de décharge électrique dans tout l’espace pictural.

En 1972 et 1973, l’artiste a droit à une première exposition avec catalogue qui est présentée au Musée du Québec (aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec), puis au Musée d’art contemporain de Montréal. Il remporte le prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton en 1992 et le prix Paul-Émile-Borduas en 2000. (A. L.)

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A true classic, Il y eut un noir, from 1963, stands as a testament to painting prodigy Jacques Hurtubise’s time in New York and his inspired return to Québec. From the outset, Hurtubise adhered to Abstract Expressionism, as conceived by Franz Kline and Willem de Kooning, characterized by exuberant gesturalism and picturality. This painting’s imposing size sparks the imagination; its execution is a master stroke that hits exactly the right note. A related painting titled Il y eut un rythme (1963, collection of the Canada Council Art Bank) reprises the same palette and composition, as well as a similar energy.

At age twenty-four, "Hurtubise painted with sheer boldness and aggression," writes the art critic Laurent Lamy. "If these gashes, these syncopated rhythms, are the result of a stunning power of expression, they are also signs of a well-tempered spirit. There are the shocking flash of black and white, vivid contrasts, turbulent shapes, and a composition punctuated and ordered by relatively sharp angles." Broad, lacerated, and juxtaposed areas are rendered in colours that were already a mainstay in Hurtubise’s work and that would reappear every decade thereafter. Here, the jagged stripes add an element of speed between the masses, heightening the impression of an electric charge rippling across the surface.

In 1972 and 1973, Hurtubise had his first solo exhibition with accompanying catalogue at the Musée du Québec (now the Musée national des beaux-arts du Québec), and at the Musée d’art contemporain de Montréal. He was the recipient of the Victor Martyn Lynch-Staunton Award in 1992 and the Prix Paul-Émile-Borduas in 2000.
Most realised prices include the Buyer's Premium of 18-25%, but not the HST/GST Tax.
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Il y eut un noir, 1963 by artist Jacques Hurtubise